Depuis 1984, mes recherches en gravure se sont orientées exclusivement vers l’eau-forte. Des expérimentations : AVENTUREUSES, RIGOUREUSES, IMPOSSIBLES.
Petit cuivre au trait délicatement gravé et venant prendre appui sur les rayures naturelles du métal ou, au contraire, dans un esprit moins traditionnel un travail en contre-technique, en utilisant des vernis vieillis prématurément, des acides plus ou moins virulents, et où à la qualité du trait se fait autant sur la plaque que dans le bain d’acide. Une opération délicate sur le fil du rasoir avec cet ami imprévisible : le HASARD — farceur, il donnera le plus exécrable résultat — en ami, capable de miraculeuses trouvailles.
Mes premiers essais en gravure datent de 1975. Si l’espace et la graphie se sont transportés de bon pas dans un autre comté, la dimension de la gravure est restée la même. Mon format de prédilection est à l’échelle de la main. Je conçois la gravure lue à plat où chaque millimètre carré de la plaque est pensé.
Il faut avoir une certaine dose de perversion et avoir un côté maniaque pour rentrer dans ce monde occulte du graveur. Rien à voir avec ces grandes tartines balayées, ces dinosaures du gigantisme qui abâtardissent la gravure et laisse l’œil au repos.